Joseph Cornell
(1903 – 1972)
Joseph Cornell, né le 24 décembre 1903 à Nyack dans l’État de New
York et mort le 29 décembre 1972, était un artiste surréaliste américain. Il vivait retiré. Il était orphelin de père et a toujours habité avec sa mère et son frère cadet Robert, handicapé. Joseph Cornell n’est jamais sorti de son pays. Il parlait français, se passionnant pour des auteurs littéraires comme Baudelaire. Autodidacte, Il débuta le collage et l’assemblage d’images et d’objets dans les années 1930. Il mettait ses idées, ses rêveries, ses découvertes de brocante en boîtes. Il utilisait tout ce qu’il avait collecté et accumulé : des images en tous genres (vieux livres, magazines, gravures, illustrations de contes pour enfants, cartes postales, coupure de journaux, etc.), des objets divers (jouets cassés, objets du quotidien comme la pipe, le verre ou l’œuf) et des débris trouvés dans la rue. Aucun collage ou assemblage n’était anodin.
Il montre en 1931 ses premiers collages à Julian Levy, le principal galeriste à New-York, qui en automne 1932 organise sa première exposition personnelle où il présente ses « boîtes d’ombres ». Un musée important achète une œuvre en 1938. Par la suite, Cornell se retrouvera en contact avec d’autres artistes, Willem de Kooning,
Roberto Matta, Andy Warhol…
Quelques unes de ses œuvres surréalistes sont : les Iles Salomon
(1942), Pharmacy (1943), Boîte au canari (1949)…
Ses boîtes d’ombres innovent puisqu’il s’agit de créations extrêmement raffinées et inédites. Malgré un cadre et une vitre, ce ne sont pas des tableaux et la troisième dimension n’en fait pas des sculptures. Ces boîtes se présentent comme des petits théâtres oniriques. Elles font appel à l’imaginaire du spectateur. À chacun son
interprétation, ou sa part de rêve. C’est une œuvre poétique.
L’artiste cherchait à détourner la fonctionnalité première des objets pour en changer la nature et mettre en lumière d’autres fonctions.
Le cinéma n’échappa pas à l’intérêt de