Joseph JACOTOT
1770 – 1840
Révolution Française – Premier Empire
Biographie
Dès ses études au lycée secondaire de Dijon, Joseph Jacotot remet en cause l’autorité absolue du maitre : celui-ci n’est pas référence en termes de savoir, mais donne simplement une opinion.
Titulaire de trois doctorats (lettres, droits et mathématiques), il est d’abord avocat, puis occupe des fonctions pédagogiques, en étant successivement professeur à l’école centrale de Dijon, sous directeur de l’école polytechnique et professeur de littérature française en Belgique, et des fonctions militaires, en tant que secrétaire du ministre de la guerre en France et directeur de l’école militaire de Belgique.
Expérience pédagogique
Au début du XIXème siècle, Jacotot fait étudier à ses élèves flamingants dont il ne parle pas la langue la version bilingue du Télémaque de Fénelon. La barrière linguistique empêche Jacotot de les aider dans leur apprentissage. Quelques mois plus tard, les étudiants, conviés à écrire quelques pages en français, s’en sortent honorablement : ils ont appris par eux-mêmes les rudiments de la langue française.
Postulat
Tout homme, et tout enfant, est capable de s’instruire seul, et sans maitre.
Principes Pédagogiques
Le maitre ignorant
« Si l’on veut que l’élève commence à apprendre, il faut que le maitre s’arrête d’enseigner »
(R. Cousinet)
L’acte d’apprendre ne doit pas être forcé par un explicateur mais doit être issu de la volonté propre de l’apprenant. Ainsi, que le maitre soit savant ou non n’est pas un facteur essentiel car il sort de son rôle d’explicateur. Jacotot remet donc en cause les méthodes traditionnelles d’enseignement.
Le maitre émancipateur
« Seul le maitre qui, parce qu’il ignore, oblige l’autre à trouver par lui-même, est un maitre émancipateur »
(J. Jacotot)
La seule fonction du maître est de révéler à chacun les pouvoirs de sa propre intelligence. Cela suppose qu’il doit mettre les apprenants en situation d’apprendre