Joseph joffo biographie
Paris, 1941. Dans le quartier juif de Clignancourt, Maurice et Joseph Joffo jouent aux billes.
Après une partie mouvementée, les deux frères rentrent chez eux, dans l’appartement situé juste au-dessus du salon de coiffure de leur père. Alors qu’ils pénètrent dans la bâtisse, deux
S.S. entrent pour se faire coiffer. Une fois la coupe achevée, ils s’en vont, non sans apprendre qu’ils se sont fait servir par un Juif dans un quartier juif.
Peu après, l’étoile juive est instaurée : Maurice et Joseph s’en voient coudre une sur leur veston. Ce nouvel insigne ne passe pas inaperçu : à l’école, il inspire la terreur aux professeurs et provoque des bagarres et du racisme durant les récréations. Néanmoins, Joseph arrive à échanger la sienne avec son copain Zérati contre un sac de billes.
Devant des discriminations de plus en plus dures envers les juifs, le père de Joseph ordonne à ses deux fils de passer en zone libre pour rejoindre leurs frères Albert et Henri à Menton où ils seront en sécurité. Durant le trajet, ils devront être prudents et n’avouer en aucun cas qu’ils sont juifs. Leurs parents arriveront plus tard et par d’autres chemins.
Pourvus de musettes ainsi que dix mille francs, Maurice et Joseph se rendent à la gare d’Austerlitz afin de prendre le train pour Dax. Le trajet est long et pénible à cause du manque de boisson et de nourriture. Arrivés à destination, les deux frères constatent avec effroi que deux S.S. s’apprêtent à contrôler leur wagon alors qu’eux-mêmes n’ont pas de papiers. Ils sont néanmoins pris sous la protection d’un voyageur, prêtre de son état, qui leur évite des ennuis.
Peu après, ils parviennent au village d’Hagetmau, où ils se ruinent en nourriture. Ils passent ensuite en zone libre. Durant la nuit de ce passage, Maurice s’improvise lui-même passeur et gagne de quoi subvenir à leurs besoins un petit temps. Le lendemain, ils arrivent en calèche à
Aire-sur-Adour, d’où ils prennent le train pour