Jugement de la réalité
Un jugement consiste à dire quelque chose de quelque chose, concretement il se présente sous la forme de la proposition « S est P » ( prédicat) Exemple : « La table est rectangulaire »
Pour Descartes, nos jugements viennent de nos désirs et de nos traditions. Nos opinions ne viennent pas de la raison ( car ils sont irréfléchis) : on répète ce que l’on a entendu ou appris sans l’avoir vérifié. Contrairement à ce que l’on croit, l’opinion n’est pas un avis personnel puisqu’elle est déterminée par des mécanismes qui nous sont extérieurs ( les opinions donnent l’identité sociale plutôt qu’individuelle ou personnelle).
Nos opinions ne sont pas réfléchies, elles ne sont donc ni vraies ni fausses. Leur fonction n’est pas de nous faire parvenir à la vérité mais de nous donner un cadre afin de nous rassurer.
On peut définir l’opinion comme un jugement irréfléchi qui nous vient de l’extérieur, nous rassure et nous évite l’effort de penser.
A partir du moment où elle est réfléchie, l’opinion devient pensée.
Si l’opinion n’était ni vraie ni fausse c’est parce qu’elle n’était pas réfléchie. Cela ne l’empèche pas d’être conforme à la réalité. Exemple : l’opinion droite chez Platon ( est juste, en accord avec la vérité mais seulement grâce au fruit du hasard)
Du point de vue de l’action dans Ménon de Platon, l’opinion et la connaissance ont la même efficacité mais pas la même valeur. En effet, l’opinion droite à tendance à changer de la même manière que les statues de Dédale (elles peuvent bouger si bien qu’on pensent bon de les attacher la nuit pour qu’elles ne s’échappent pas), c’est-à-dire qu’elles peuvent bouger et changent, si bien que l’opinion droite peut devenir courbe. Pour conserver ce que l’opinion droite produit de bon, il faut la relier à un raisonnement qui en donne l’explication. Il faut pouvoir la justifier en l’identifiant à ce qu’il se passe dans la réalité et en montrant qu’elle ne contredit pas la