Julien gracq
A Le cadre spatio-temporel, les personnages sont totalement inventés dans la plupart des romans, il est impossible de situer les lieux, l'époque peut être vague, les personnages sont de vraies créations romanesques. C'est là la grande souplesse et inventivité du roman.
|Ex Le Rivage des Syrthes, de J Gracq, la guerre dont il est question est non identifiée, il s'agit d'une géographie symbolique, d'une frontière mystérieuse, autour de laquelle toute l'intrigue s'organise. Le romancier utilise tous les potentiels de l'imagination et de la créativité.
B Le pouvoir infini du roman c'est justement une projection dans l'imaginaire, différentes dimensions fictives et narratives peuvent être utilisées, on peut démultiplier les aventures, les personnages, les lieux, les intrigues mise en abyme....Tout peut s'affranchir du vraisemblable.
Ex: Dom Quichotte de Cervantès mélange les registres: épique, comique, réécriture, le merveilleux. Tout est perçu dans l'imagination déréglée du personnage, dont on ne sait jamais s'il est fou, influencé par les livres ou s'il rêve...
C Par essence, le roman est lié à une subjectivité, un regard sur le monde. Le réel présent est modifié par une vision, et cela en vue de livrer un message, une interprétation personnelle et subjective. Les composantes mêmes du roman, comme le recours au discours, l'indirect libre, les changements de point de vue, la modalisation sont autant de procédés mis au service d'une subjectivité qui s'éloigne de toute vraisemblance.
Ex: Le Rouge et le Noir de Stendhal, le côté parcellaire et incomplet des descriptions laisse un grande liberté d'interprétation. La vision de S repose sur sa vision personnelle et sensible du monde.
MAIS
II Le roman n'échappe jamais complétement au réel qui a souvent été son inspiration
A Dans le jeu imaginaire de la fiction, il existe une épaisseur du réel, qui transparaît dans les enjeux, les problématiques, la réalité