Jurisprudence
Agrégé des Facultés de Droit
Maître de conférences à l’UCAD-Dakar
Membre du Comité de Gestion du Centre d’Arbitrage
Membre du Comité des Experts de l’UNIDA
AVANT-PROPOS
Le thème n°6 de cette première session de formation des formateurs de l’Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature (E.R.SU.MA.) de l’OHADA est consacré à l’Acte uniforme sur l’arbitrage. Ce texte signé le 11 mars 1999 à Ouagadougou, est entré en vigueur 30 jours après cette signature. Il a été publié dans le Journal Officiel de l’OHADA n°8 en date du 15 Mai 1999. Il sera opposable 30 jours après cette date de publication. Cela signifie que dès le 15 juin, le texte doit recevoir son plein et entier effet. D’où l’intérêt et l’urgence d’une présentation du droit positif de l’Arbitrage dans l’espace OHADA. Dès lors que le long processus de maturation de cet acte uniforme est achevé, il y a lieu maintenant d’en expliquer les ressorts et le contenu étant entendu que le texte lui-même dissipe la plupart des craintes et appréhensions que soulevèrent ses premières versions.
INTRODUCTION
Dans le Préambule du Traité de l’OHADA (Port-Louis le 17 Octobre 1993) les Hautes parties contractantes affirment leur « désir de promouvoir l’arbitrage comme instrument de règlement des différends contractuels ». Elles conviennent par la suite, dans le corps même du Traité, de consacrer un Titre entier (titre IV) comprenant 6 articles (art. 21 à 26) à l’arbitrage. L’analyste verra cette réception de l’arbitrage dans le Traité comme une volonté manifeste des pères fondateurs de l’OHADA de placer cette forme de règlement des litiges sur le même piédestal que la justice étatique. Cela ne saurait étonner. Même les observateurs les moins avertis de cette fin de siècle peuvent aisément constater l’amenuisement du champ des activités régaliennes de la puissance publique. La justice ne saurait être en reste !
• Dans la quasi totalité des pays du globe, la justice, c’est-à-dire la fonction