Est-il juste que la majorité décide ?

Le régime démocratique promet l’intérêt général. Il apparaît comme le meilleur moyen de veiller à l’intérêt de tous puisque les citoyens sont tous appelés à donner leurs avis. Il empêche la prise de pouvoir d’un unique individu qui exercerait le pouvoir uniquement dans son intérêt. Il soulève cependant des interrogations, en effet la volonté du peuple est la source de l’autorité politique ; ce n’est pas la force qui fait loi, mais le vote. Pourtant le vote fait prévaloir le grand nombre sur le petit, et cette loi du nombre ressemble à un rapport de forces. La contrainte exercée par une majorité (qui peut avoir tort) sur une minorité (qui peut avoir raison) constitue une limite intéressante au modèle démocratique. N’a-t-on pas une majorité qui écrase une minorité ? Rousseau le souligne lui-même : il y a divers degrés de démocraties, selon la proportion de citoyens et de législateurs : « La Démocratie peut embrasser tout le peuple ou se resserrer jusqu’à la moitié. »
I- Les éventuelles contestations de la victoire de la majorité sur la minorité.
II- Mais c’est la seule solution pour régir au mieux la société

I-

A) La majorité peut se révéler inapte à prendre les bonnes décisions, ce qui pourrait se retourner contre l’intérêt général. Il pourrait être plus juste qu’une élite minoritaire et formée décide pour le bien de tous. Cette minorité peut avoir raison mais est confrontée au nombre. On sait bien que la vérité ne se mesure pas au nombre des voix, et qu’un seul peut voir clair au milieu de tous. N’est-il pas injuste alors que le raison cède devant le nombre ?
B) Il semblerait que la politique repose sur les qualités d’orateurs de chacun, en effet les individus se fient plus aux bons discours qu’a leur raison. Il n’est pas rare de voir quelqu’un qui vote sans vraiment s’être interrogé sur le sujet en question. Il existerait alors un certain aveuglement de la société. Le modèle du suffrage majoritaire garantit-il la