Kamoulox
La subduction est le phénomène géodynamique d’enfoncement de la lithosphère océanique au sein du manteau sous-jacent. Ce processus, qui caractérise les frontières de convergence entre deux lithosphères océaniques ou entre une lithosphère océanique et une lithosphère continentale, entraîne des conséquences géologiques spectaculaires concentrées le long de zones très étroites.
I – Un processus inexorable aux manifestations spectaculaires
1) Des marqueurs caractéristiques
• Les frontières convergentes en subduction sont toujours caractérisées par la présence d’une fosse océanique étroite et de grande profondeur (- 11 000 m dans la fosse des Mariannes, - 8 000 m dans la fosse du Pérou-Chili…). Elles sont, pour les 4/5 d’entre elles, localisées autour de l’océan Pacifique. Le cinquième restant correspond à la fosse de Java-Sumatra, à la fosse de Porto Rico et des Antilles, à celle des îles Sandwich du Sud, ainsi qu’à celles de la Méditerranée. • Les subductions intra-océaniques sont jalonnées s’un arc d’îles volcaniques ; par contre, les subductions situées en bordure d’une lithosphère continentale, appelées marges continentales actives, créent des reliefs montagneux comme les Andes. Dans tous les cas, l’activité sismique et volcanique y est très importante, et le flux thermique inégalement distribué.
2) Une signature sismique
• Le plongement de la lithosphère océanique froide, dense et rigide dans le manteau sous-jacent, crée de nombreux et violents séismes jusqu’à 670 km de profondeur. Au-delà de cette limite, les roches se comportent de manière plastique et le glissement de la lithosphère océanique n’engendre plus de séismes. La distribution géométrique des foyers sismiques matérialise le plan de subduction, appelé plan de Benioff et indique l’orientation géographique du plongement de la plaque en subduction. • L’enfoncement rapide (quelques cm/an) ne permet pas aux roches de la lithosphère océanique de