Katow
– André Malraux, 1933
Introduction :
• Le roman retrace les événements de l’insurrection de Shanghai en 1927, qui oppose le Kuomintang de Tchang Kai-Chek et les communistes révolutionnaires, dont font parti les personnages du roman, au gouvernement.
• Cependant les deux partis Cet événement marque le début de la guerre civile chinoise.
• Ce passage se situe à la fin du roman, après la défaite des communistes face aux forces nationalistes de Tchang Kai-Chek. Katow et deux autres révolutionnaires attendent une mort certaine et atroce : brûler vif dans la chaudière d’une locomotive
• Katow fait le don de son cyanure, et sacrifie cette mort indolore à ses compagnons
I. Une scène tragique
1. Un cadre confus, angoissant et symbolique
• Clair-obscur : « dans l’ombre maintenant complète », « masquaient la lumière, qui les entouraient d’une auréole trouble », « cette obscurité », « perdu dans l’obscurité » : espérance/défaite : Katow sors de l’obscurité lorsque fraternité, mais y retourne lorsqu’il se retrouve seul
• Dans le moment de fraternité : confusion des points de vus, des voix, des consciences : polyphonie : discours direct : « « même si nous ne trouvons rien… » dit une des voix : confusion, « Ô résurrection !... » : discours indirect libre : pas clair qui pense, même si probablement Katow : conscience collective
• Confusion des consciences : emploi de différents discours : verbe de pensée et pensée formulée au discours direct : « malgré le papier d’argent”, pensa t-il », discours indirect libre : « Et pourtant ! Avoir donné cela pour que cet idiot le perdît ! », « Ô résurrection !... », et des paroles au discours direct : « « La dignité humaine », murmura Katow », « voilà » : introduit sans verbe de parole → à l’image de cette fraternité “presque sans vraie voix (tous les chuchotements se ressemblent)”→ les voix se désindividualisent : difficile de les rapporter à une personne
• Perte de l’identité