Bicyclette ensevelie

La Bicyclette Ensevelie, œuvre de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen, est installée sur le parc de la Villette en novembre 1990. Elle se situe entre la prairie du cercle sud et la prairie du triangle et se compose d'une roue, d'une pédale, d'un guidon et d'une selle pour partie enterrés.
De plus, La Bicyclette Ensevelie est, selon Coosje van Bruggen, une référence à Molloy, l'anti-héros du roman de Samuel Beckett : ce vagabond handicapé, qui tombe de son vélo et, perturbé par des soucis de mémoire, se retrouve incapable de reconnaître l'objet. Pour le modèle, le couple s'est inspiré de l'ancien vélo de leur fille.
Enfin, il est à noter qu'il ne s'agit pas là de la première citation du vélo dans l'histoire de l'art. On se souvient notamment de Picasso et sa Tête de Taureau réalisée à partir d'une selle et d'un guidon ou encore de Duchamp et sa Roue de Bicyclette.
Le pop art s'approprie avec ironie des objets du quotidien dont il modifie la taille ou la texture. Claes Oldenburg est connu pour ses objets géants mous comme son sac de glace géant (Giant ice bag 1970), son gâteau (Floor cake 1963), ses interrupteurs (soft light switches 1969), ses tambours (ghost drum set 1972). Il expose aussi en plein air des sculptures géantes dures de pince à linge, jumelles, marteau, épingle, prise électrique, pelle, truelle ou cuillère, objets démesurés venant de la quincaillerie d'un géant. Cette bicyclette semble abandonnée par un géant. « On a décidé que les parties et les détails seraient un sujet plus adapté pour une sculpture, au lieu d’une monumentale bicyclette en son entier. C’est pourquoi nous avons choisi d’ensevelir la majorité du véhicule. »
Claes Oldenburg souhaite que ses œuvres soient accessibles à tous et non pas enfermées dans un musée.
L'oeuvre peut être interprétée selon deux sens contradictoires : soit c'est une critique de la société de consommation sous forme de vanité (tous les objets sont amené à disparaître), soit