Vingt ans après la condamnation de Klaus Barbie, le Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation, la Chaire lyonnaise des droits de l’Homme, l’ENS Lettres et sciences humaines, la Maison d’Izieu, avec le soutien de l’Association française pour l’histoire de la justice, s’interrogent sur les avancées du droit pénal international, ainsi que sur le rôle, les limites et le devenir de la justice internationale. Réunissant des spécialistes du droit, acteurs de la justice internationale, des historiens et des philosophes, cette réflexion prendra la forme d’un colloque organisé les 11 et 12 octobre 2007 à l’ENS Lettres et sciences humaines de Lyon, précédé d’une conférence inaugurale le mercredi 10. La première journée conduira le public à s’interroger sur la notion même de crime contre l’humanité en revenant sur ses origines, son évolution depuis la fin de la guerre froide ainsi que sur les décisions des juridictions nationales et internationales. Le travail de réflexion s’élargira ensuite sur les parcours des bourreaux et des victimes, des concepts de sanction et de réhabilitation, ainsi que des aspects juridiques, politiques et philosophiques du pardon et de la réconciliation.
• On situera préalablement la place des différents protagonistes dans l’espace du tribunal, en s’interrogeant sur le choix de cette disposition, en notant les positions dominantes (celle du président du tribunal et de ses assesseurs), les oppositions (la défense face aux parties civiles et au procureur général), la situation centrale de la barre des témoins (la mémoire des faits au centre des débats), etc. Une cour d’assises (celle de Lyon jugeant Barbie en particulier) met en place un espace dramatique, une scène dont les journalistes, plus bas, sont les spectateurs et les jurés, en retrait, une sorte de chœur appelé à prendre parti.
• En outre, on définira avec précision, au cours d’une audience, le rôle de chacun des acteurs du procès.
– Le président du tribunal. Avec ses