Klaus Gruber
Klaus Michael Gruber ( 1941-2008)
(Née en allemagne pendant la guerre.)
A 23 ans, aprés avoir passé 2 années au conservatoire de stuttgart où il se destinait à devenir comédien, il s'exile en Italie où il travaillera avec Giorgio Strehler, le fondateur du Piccolo Teatro de Milan. Il est d'abord son assistant, avant de réaliser en 1968 sa première mise en scène avec Le Procès de Jeanne d'Arc ,à Rouen, de Bertolt Brecht et Anna Seghers. Il s'engagera dans des chemins peu convenu et attirera souvent l'incompréhesion.
Un an plus tard, le scandale provoqué par sa mise en scène d'Off Limits d'Arthur Adamov le contraint à quitter Milan. Il regagne l'Allemagne, travaille à Francfort, Stuttgart, Brême, et il va se confronter pour la première fois à l'opéra avec Wozzeck de Berg, qu'il monte en 1971.
Problématique:
Comment Gruber arrive-t'il à partir du théâtre classique à sortir des conventions?
Gruber est surnomée le "poéte maudit". Il porte un regard mystérieux, loin des conventions, sur le théâtre et l'opéra. Il s'attache peu aux aspects techniques et psychologiques du théâtre. Il préfére miser sur l'émotion. Il explore une nouvelle façon de faire du théâtre, en déplaçant la représentation hors du cadre institutionnel. Ainsi, il met en scène Faust Salpêtrière à Paris dans la chapelle Saint-Louis de l’hôpital, Voyage d’hiver (d’après Hölderlin, 1977) à Berlin dans le stade construit par Hitler pour les Jeux olympiques de 1936, ou encore Mère blafarde, tendre sœur (d’après Jorge Semprun, 1995) à Weimar dans un cimetière.
( » Sur la grand-route » ).
Son théâtre, c'est un théâtre qui se fonde sur l'écoute. Un théâtre sur le théâtre à la source.
Ses scénographies sont la concrétisation d'une quête artistique, tournée vers le murmure, la lenteur, l'épure, l'effacement. Il s'agit de « dé-théâtraliser » pour aller à l'essentiel.
Bérénice:
Dégagée de tout maniérisme, la mise en scène, d'une retenue saisissante, forçait l'attention du spectateur,