Knkfs
L’École des femmes, écrit par Molière, en 1622. La pièce mèle les ressources de la farce et de la grande comédie en vers, fut un immense succès, et suscita une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L'École des femmes. » Nous nous demanderons en quoi cette scène est une scène comique, pour répondre à cette question nous étudierons d'abord les éléments qui nous apportent des informations, et nous verrons en quoi cette pièce révèle un caractère comique avant d'envisager le caractère tragique de cette pièce.
Tout d'abord, la pièce est animé par plusieurs comiques différents, on reconnaîtra d’abord le comique né des gestes, des mouvements, des mimiques, signalés dans les didascalies. L'héritage de la commedia dell’arte se manifeste à travers le jeu bouffon des deux serviteurs Georgette et Alain. C’est notamment le cas des bousculades et des coups (acte I, scène 2). On note aussi le comique de répétition, comme le chapeau ôté de la tête d’Alain trois fois dans cette scène, ou la répétition du rejet d’Horace (scène 4 de l’acte IV). Il faut aussi imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l’acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement. C’est notamment le cas pour les deux protagonistes pour la gestuelle dans le récit d’Agnès (Acte II, 5) avec les révérences répétées pour mimer la rencontre. Pour Arnolphe, on peut dire à l’acte I, scène 4 ou à l’acte III, scène 4, avec des mimiques suggérées par les apartés, ou le rire forcé. On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. Ces rôles lui permettent de jouer sur les accents, le patois, les fautes de langue, tels « les biaux messieurs » que parle Georgette. Mais la pièce comporte les principales caractéristiques du comique de mots, à commencer par le « bon mot » d’Agnès (acte I, scène 4), par Arnolphe : « si