Koko
A1 Nous pouvons relever les marques du genre épistolaire. Une lettre est un message écrit et envoyé par un expéditeur à un destinataire (qui sont en général éloignés dans l’espace). Ce genre a des caractéristiques formelles précises :
I1 le nom : Cécile Volanges ; l’adresse de l’expéditeur : « Paris » ; la date d’écriture :3aout 17** ; Une formule d’appel ; Le texte (corps de la lettre) ; une formule finale ; la signature ; les indices d’un énoncé ancré dans la situation d’énonciation (je, tu, nous…) ; mais encore, nous observons une spontanéité proche de l’oral (« tu vois ») ; nous remarquons des références au temps de l’écriture (« Il n’est pas encore 5h ») ; le temps de référence est le présent d’énonciation.
R1 Toutes les caractéristiques du genre épistolaire sont réunies.
A2 Pourtant, l’œuvre qui débute ici est un roman.
I2 Il est important de rappeler que lors de l’édition, Laclos affirma présenter des lettres réelles, rassemblées par ses soins. Pourtant, il n’en est rien, il est bien l’auteur réel de cette œuvre. C’est donc ici un univers imprécis qui nous est présenté, comme si le fait de connaître les noms exacts de certains personnages pouvait être dangereux pour l’auteur. Ainsi, ce mystère nous permet de penser que nous entrons dans une œuvre subversive.
R2 L’œuvre qui débute ici est donc une œuvre romanesque, une fiction.
Transition : Nous comprenons donc que le choix du genre épistolaire répose sur une stratégie mensongère. Par ce mensonge, l’auteur nous introduit dans l’univers du roman dont le sujet est l’hypocrisie, la séduction, le mensonge. Analysons maintenant l’épistolière présentée