Kuho
Écrivain dramaturge du 17éme siècle, Jean Racine (1639-1699) publie en 1667 Andromaque, l'une des plus grandes tragédies française. Cet extrait, montre Oreste, protagoniste du drame maudissant son sort. En effet, Oreste assassine Pyrrhus le roi d'épire qui a décidé d'abandonner sa promise Hermione pour Andromaque. C'est donc Hermione, qui aimait passionnément Pyrrhus qui demande à Oreste de l'assassiner. Celui-ci étant amoureux d'Hermione accepte, mais après l'acte accomplit, celle-ci loin de l'en récompenser, l'en blâme et se suicide. Comment l'auteur donne-t-il au texte un effet cathartique ? Dans une première partie, nous verrons le passage du désespoir à la folie d'Oreste, avant d'examiner le dénouement tragique et pathétique de la scène.
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Dans cet extrait, Oreste désespéré par le suicide d'Hermione devient fou au fur et à mesure de son imprécation.
En effet, nous pouvons remarquer qu'Oreste commence à être confus à partir du milieu du texte, quand il pose la question « Mais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne ? ». Ainsi, s'en suivent des phrases interrogatives et des apostrophes aux divinités, qui démontrent son passage du désespoir à la confusion comme avec l'expression « Elle vient l'arracher au coup qui le menace ? Dieux, quels affreux regards elle jette sur moi! ».
Ensuite, nous voyons qu'Oreste bascule peu à peu vers la folie avec le verbe « entrevoir » ce qui le fait aussi basculer vers un monde irréel. En effet, le héros tragique entrevoie des ruisseaux de sang (j'entrevois […] quels ruisseaux de sang coulent autours de moi !) qui ne se trouve apparemment pas dans le monde réel. Oreste confond aussi son ami Pylade avec le mort Pyrrhus, il aperçoit même la morte Hermione et les érinyes comme le prouve les expressions « à mes yeux Hermione l'embrasse ! » et « Filles d'Enfer, vos mains sont-elles prêtes ? ».
Enfin, Oreste s'adresse successivement à plusieurs personnes qui ne sont pas réel, ce qui montre sa