Dans une entrevue à Christian Salmon, Milan Kundera mentionne que «le romancier n'est ni historien ni prophète : il est explorateur de l'existence » . Dans son roman L’insoutenable légèreté de l’être, Kundera met en relation des personnages complexes et contrastés au travers desquelles nous découvrons les réalités de ceux-ci par l’ensemble de leurs caractères psychiques observables. Le personnage de Tereza propose un ensemble d’éléments qui se retrouvent dans la théorie freudienne, dont l’impossibilité à vivre sans le regard de l’autre, le stade du miroir non dépassé et les pulsions refoulées. Tereza a constamment besoin du regard du grand Autre, le regard d’une personne extérieur à elle-même. Pour Tereza, Tomas est son seul et unique grand Autre. Lorsque celui-ci se retrouve avec d’autres femmes ou qu’il pense à une autre femme, parce que Tomas à plusieurs maitresse, le regard de Tomas n’est plus tourné avec Tereza, qui elle voudrait toujours être regardé. Tereza voudrait être la seule femme que Tomas regarde, mais celui-ci échappe au désir de Tereza — désir créé de la frustration — puisqu’il regarde d’autres femmes comme Sabina. Par ailleurs, le non-regard de Tomas vers Tereza amène celle-ci à envier et à jalouser les femmes que Tomas fréquente. En éprouvant une jalousie envers toutes les femmes que Tomas rencontre, Tereza agit par une répression de ses sentiments, plus précisément la condensation. Celle-ci par mécanisme de défense en veut à toutes les femmes d’avoir accès à Tomas, alors qu’elle-même ni parvient pas. Elle n’accepte pas d’être séparée de Tomas et condense toute sa tension psychologique provoquée par celui-ci qui l’empêche de satisfaire ses pulsions, dans une jalousie incontrôlée envers les maitresses de Tomas. Cette situation s’apparente également au complexe d’Électre, cependant au lieu d’éprouver un sentiment direct de jalousie envers sa mère, elle éprouve un sentiment généralisé de jalousie en présence des femmes. Lorsqu’elle n’a pas