légalisation du port d'armes
Parce-que la société évolue, les pouvoirs publics n'arrivent plus à faire face avec efficacité à la violence sans cesse plus présente dans nos rues. Parce-que tout citoyen devrait avoir le droit de se défendre, d'assurer sa sécurité quand les forces de l’ordre sont absentes, ou impuissantes,
Le droit légitime de porter une arme à feu. De conserver les actuelles conditions d'obtention d'armes de poing
Les économistes s’intéressent à la criminalité depuis longtemps. Les tra-vaux de Gary Becker qui a obtenu le prix Nobel d’économie en 1992 sont les plus célèbres, car il a appliqué les méthodes de l’analyse microécono-mique à la criminalité. Le crime est une activité comme une autre : elle procure un gain, une satisfaction, mais a aussi un coût (arrestation, prison ou décès) auquel est associé une certaine probabilité (qui dépendra par exemple de l’efficacité de la police). Le criminel s’engage dans cette activité si son utilité (ou satisfaction) espérée est positive (et si elle est plus impor-tante que pour d’autres activités). C’est résumer à gros traits le travail de Becker, le modèle pouvant être considérablement enrichi.
On peut analyser la question des armes à feu via la théorie des jeux. La théorie des jeux est une branche de l’économie qui a pour but d’analyser les interactions, de nature stratégique entre des agents. Considérons un jeu sous forme stratégique dont la matrice de gains est la suivante. Pour faire le lien avec les armes à feu, on suppose ici que les individus Q1 et Q2 ont une aversion vis à vis des armes à feu. Imaginons que par exemple parce que l’un deux devient criminel et décide d’agresser l’autre, alors il vaut mieux être plus armé que l’autre.
Les hypothèses qui génèrent ce type de matrice de gain sont volontaire-ment simplistes : il vaut mieux être plus armé que l’autre, mais la meil-leure situation reste quand personne n’a d’armes. C’est aussi ce que nous souhaitons mais cet idéal reste dans la