Légèreté de la poésie
Aristote, philosophe grec antique, reprend les propos de Platon affirmant que « le poète est chose légère, chose ailé, chose sainte » en généralisant cette citation en « La poésie est chose légère ».
Nous nous posons donc la question : la poésie est-elle subtile et, si ce qu’affirme Aristote est vrai, de quoi dépend la légèreté de la poésie ?
Dans un premier temps, je vais étudier la validité de cette phrase. Par la suite, je vais démontrer que certains points de la poésie ne peuvent pas être considérés comme futiles. Pour finir, je vais introduire quelques questions que cette citation nous pose.
Certes, la poésie peut être considérée comme légère dans la mesure où la poésie est harmonieuse; elle comporte une dimension musicale. En effet, prenons l’exemple de Paul Verlaine avec son « Chant d’Automne », repris par certains chanteurs français réputés tel que Léo Ferré, preuve à l’appui de la mélodie en poésie. De plus, la légèreté de ce genre littéraire apparaît à travers les termes abordés. Comme exemple, nous pouvons citer les Romantiques (Victor Hugo, Honoré de Balzac, Georges Sand, Chateaubriand, Stendhal et cetera), les troubadours (datant du XIIème et XIIIème siècle) et la Pléiade (Joachim de Bellay, Jacques Pelletier du Mans …). D’autre part, nous pouvons noter que la poésie est parfois utilisée pour son raffinement, sa bienfaisance et donc, sa légèreté. En effet, cela porte un nom, celui de « la poésie précieuse », autrement dit : le baroque. Dans cette légèreté, nous pouvons également retrouver l’amusement, à travers des jeux de mots (souvent utilisés dans la poésie de Raymond Queneau) et dans « Les Calligrammes » d’Apollinaire. De plus, la poésie est légère parce qu’elle est aérienne, laissant notre esprit s’envoler jusqu’aux divins, comme si « un formidable esprit descend[ait] dans [notre] pensée » (Victor Hugo). Nous pouvons donc citer Paul Claudel dans cette ascension vers les cieux, ainsi que l’art poétique de