L'épreuve de marivaux, l'épreuve de marivaux

6430 mots 26 pages
Baroque, 12 | 1987Baroque
12 | 1987
Le discours scientifique du Baroque
L’Épreuve (de Marivaux) et/ou le jeu et les preuves
Antoine Spacagna
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/baroque/598
DOI : 10.4000/baroque.598
ISSN : 2261-639X
Éditeur :
Centre de recherches historiques - EHESS, Éditions Cocagne
Édition imprimée
Date de publication : 15 janvier 1987
ISSN : 0067-4222 Référence électronique
Antoine Spacagna, « L’Épreuve (de Marivaux) et/ou le jeu et les preuves », Baroque
…afficher plus de contenu…

Lisette utilise, la première, le pronom
« lui » dont il faut signaler, en passant, la « ressemblance » phonétique avec la première syllabe du nom de l’objet secret du désir d’Angélique10. En somme, Lisette suggère, met dans la bouche de sa maîtresse, ce symbole de « l’autre-entouré-de-mystère », ce signifiant qui sera, par la suite, la cause de la « fausse erreur » d’Angélique et de sa déception. Nous disons « fausse erreur » car la Jeune campagnarde a bien interprété, dès la convalescence de Lucidor, les symptômes des sentiments que le Parisien ressent envers elle (connaissance intuitive, mode I). On ne peut maintenant que citer le
…afficher plus de contenu…

- (à Paris) ...il ne tiendra qu’à vous que nous y soyons tous deux ?
A. - Tous deux, M. Lucidor ! Eh mais ! contez-moi donc comme quoi.
Lu. - C’est que je vous destine un mari qui y demeure.
A. - Est-il possible ? Ah çà ne me trompez pas, au moins, tout le cœur me bat ; loge- t-il avec vous ?
Lu. - Oui, Angélique ; nous sommes dans la même maison.
A. - Ce n’est pas assez, je n’ose encore être bien aise en toute confiance. Quel homme est-ce? Lu. - Un homme très riche.
A. - Ce n’est pas là le principal ; après.
Lu. - Il est de mon âge et de ma taille.
A. - Bon ; c’est ce que je voulais savoir.
Lu. - Nos caractères se ressemblent, il pense comme

en relation