Lévi-Strauss, Race et histoire
Cette attitude semble se manifester chez beaucoup d’hommes, malgré les avancées de la connaissance. De manière consciente ou inconsciente, l’homme ethnocentré va avoir tendance à premier abord à « répudier toutes les formes culturelles » qui s’éloignent de sa culture. Le mot « sauvage » signifie à l’origine « de la forêt ». En employant cette appellation pour un homme, on présuppose qu’il vient ou vit dans la forêt, donc que son mode de vie est assez primitif, se rapprochant de celui des animaux. Cette appellation est une atteinte à son humanité, car elle place l’homme du côté de l’animal. Elle présuppose également que cet homme qualifié de sauvage n’est pas un être de culture, mais de nature, il s’agit alors d’un rejet de la …afficher plus de contenu…
Face à ce frein, deux remèdes peuvent être envisagés. Le premier consiste à réinstaurer une diversité mais à l’intérieure même de sa société. Tandis que le second consiste à faire entrer de nouveaux acteurs dans la coalition pour la diversifier. Cependant, dans ces trois cas, à cause des échanges culturels entretenus inévitablement entre société, le processus d’homogénéisation refera forcément surface. Les échanges culturels sont à la fois un moteur et un frein au développement des sociétés, ce paradoxe semble insoluble. Une troisième solution pourrait encore être envisagée, celle de « renouveler les systèmes sociaux et politiques ». En effet, ce renouvellement, synonyme de diversification pourrait réactiver le processus de développement des sociétés. Race et CultureCaractériser des races biologiques par des propriétés physiquesConfusion entre notion purement