L4école au service de la iii république
En France, au milieu du XIXème siècle de nombreux garçons fréquentaient, de façon au moins épisodique mais sans grandes ambitions, l’enseignement d’un maître d’école, le plus souvent ecclésiastique. En quoi peut on dire que l’école est au service de la troisième république
A cette époque, la France est, pour beaucoup de ses habitants, une inconnue : on voyage peu, on lit peu, on ne dispose pas des grands moyens de diffusion et d’information de notre fin de XXème siècle. Le pays est encore cloisonné par des différences de langue, de coutumes, de mentalités...
Pour la première fois, le "maître d'école" et le "livre d'école" apportent à chaque français une image d'ensemble du pays.
La République, née quelques années plus tôt, est encore fragile. Elle a besoin de se défendre contre ses ennemis de l'intérieur (les monarchistes), et de l'extérieur (les Prussiens). Elle a également besoin de donner d'elle-même une image idéale.
.Aussi l'ÉCOLE devient-elle le moyen privilégié pour les républicains de donner à l'ensemble de la nation une "certaine idée de la France", au service des ambitions de l'État) L'école de la République veut offrir aux Français une image rassurante : elle se veut populaire, mais non révolutionnaire. Elle recherche le soutien des classes moyennes et des propriétaires (paysans, artisans, commerçants). Elle apporte la liberté au peuple avec le suffrage universel. L'instruction civique est l'occasion d'une propagande militante en faveur d'une république modérée, idéale, rassembleuse de la nation, dispensatrice d'ordre et de paix. L'idéal de société proposé aux jeunes Français est largement subordonné aux objectifs politiques et militaires de l'état.
L'école de la république se devait de faire au moins aussi bien que l'Église à laquelle elle tentait d'arracher l'influence sur la jeunesse. L'enseignement moral est donc considéré