JDF LIVRE 7

Dans son premier recueil de Fables (du livre I au livre VI), Jean De La Fontaine met en scènes des animaux anthropomorphes, qui se meuvent et parlent comme des hommes. Ces fables écrites en vers contiennent une morale à leur début ou à leur fin. Elles ont un but éducatif et sont adressées au Dauphin. Le recueil publié en 1668 expose les intentions morales de Jean De La Fontaine : « Je me sers d'animaux pour instruire les hommes », déclare-t'il. Son deuxième recueil de fables, publié en 1678 est dédié au petit-fils du Roi, le Duc de Bourgogne. Il s'inspire de la culture grecque et latine et s'ouvre également à la tradition indienne. Il consiste en un travail de réécriture des fables grecques d'Esope et latines de Phèdre et d'Horace, mais également de Pilpay, s'inspirant du Pacha Tantra, et de bien d'autres encore.

Pour rendre ses sujets encore plus attractifs et vivants, Jean De La Fontaine utilise maints procédés ; il utilise une grande quantité de personnages, diversifie ses sujets et emploie le discours direct pour attirer l'attention de son lecteur. Dans sa fable « Le rat qui s'est retiré du monde », il utilise le procédé de la morale sous forme d'une énigme, pour augmenter le suspens du lecteur. Ainsi, en conclusion, le rat non charitable ressemblerait finalement plutôt à un dervis qu'à un moine, pourtant sensé être bienveillant. Ici, le narrateur s'interroge sur la portée de son récit et hésite même sur les leçons apportées, ce qui rend vivant son discours et l'ouvre au débat.

En mettant en scène des animaux anthropomorphes animés comme des hommes, Jean De La Fontaine leur donne la parole, les laisse s'exprimer et exprimer leurs sentiments tout en utilisant le discours direct pour animer son récit. Il leur donne un genre théâtral et donne à ses fables l'allure d'une conversation, ce qui anime son récit. Il s'adresse en fait à Mme De Montespan, fidèle lectrice de ses fables. Dans « Un animal dans la lune3, Jean De La Fontaine se