La banane
Annuelle proprement dite car il faut couper entièrement le régime lors de la récolte; mais vivace dans son cycle de reproduction à partir des rejets latéraux qui entraînent un nouveau cycle. Trop d'ombre peut nuire au développement des fruits; beaucoup de soleil demande un arrosage. Exposé en mi-ombre appréciant particulièrement les lisières des forêts, les bordures de routes.
La véritable tige du bananier est souterraine qu'on appelle bulbe, corne ou rhizome et qui ne fait qu'affleurer le niveau du sol jusqu'à l'époque de la floraison. C'est à partir de la partie extrême du bulbe que sont émises les feuilles et, plus tard, l'inflorescence. Chaque feuille présente une partie basale très développée, la gaine, qui s'amincit en un robuste pétiole, prolongé par une nervure centrale de part et d'autre de laquelle s'étend le limbe. Le pseudo-tronc du bananier (car ce n'est pas un vrai) n'est dû qu'à la forte imbrication des gaines de la feuille, maintenues rigides par la présence de longues fibres et par la rigidité des tissus.
Les nouvelles feuilles sont émises à partir de l'apex du bulbe et doivent progresser à l'intérieur du pseudo-tronc avant d'apparaître au centre de la couronne foliaire. À sa sortie, la jeune feuille est enroulée sur elle-même comme un cigare et ne pourra se dérouler que lorsqu'elle sera entièrement dégagée. Après avoir produit un certain nombre de feuilles (une trentaine pour les variétés cultivées),de 60 cm de large par 3 m de long environ, le méristème terminal voit sa fonction modifiée: c'est l'induction florale. La tige devient tige florale se met à croître au centre du pseudo-tronc poussant à son extrémité l'inflorescence qui se développe, grossit et finit par émerger au sommet de la plante. C'est la jetée. Chez la plupart des variétés à fruits comestibles,