La bande dessiné et l'architecture de 1958 à 1974
Pourquoi la Bande-Dessiné est-elle devenu média de l’architecture utopique ?
L’architecture arriva très tôt dans le monde de la Bande-Dessiné qui fit de la ville un de ses sujets majeurs. Le premier auteur à s’y intéresser fut W. McCay avec son personnage Little Nemo qui interroge le phénomène de ville naissante. A partir de 1930, avec l’apparition des super héros, la Bande-Dessiné devient principalement d’essence urbaine. Après cette période dite de « divertissement », de 1930 à 1950, la bande dessiné se politise et se transforme en observatoire de la société. La question ici posé est de savoir comment, à partir de cette mutation, la Bande-Dessiné est devenu média de l’architecture utopique. Afin d’y répondre nous décrirons tout d’abord, les l’impact qu’a eu l’apparition d’une culture du progrès après 1958 sur ces deux univers. Puis nous nous intéresserons à la naissance de la « Ligne claire » et du « style Atom » et ces conséquences sur la représentation de la ville dans la Bande-Dessiné. Enfin nous verrons pourquoi le mouvement utopique en Architecture c’est emparé de la Bande-Dessiné et en a fait son mode d’expression.
I/ Après 1958 : La gloire du progrès.
A- La Bande-Dessiné change de perspective : En 1958 à lieu l’exposition universelle de Bruxelles qui met en avant la naissance d’une véritable culture du progrès. En effet, cet évènement fera oublier la guerre froide en présentant un monde de promesse qui met en avant une anticipation optimiste du deuxième millénaire. Dans ce contexte, la Bande-Dessiné va radicalement changer de direction en passant d’une logique de divertissement à celle d’observatoire questionnant l’avenir de la société. En effet, à cette époque les auteurs de Bande-Dessiné commence à proposer des œuvres anticipant leurs époques comme par exemple, « Spirou et la Turbotraction » de Franquin, ou encore, «