La beauté
il m’est imparti de traiter ce jour « de la Beauté complément indispensable de la Force et de la Sagesse ».
N’ayant trouvé sur internet le sujet parfaitement traité, il m’a fallu forger point par point un discours, j’espère donc en votre fraternelle compassion….
Si l’analyse au travers des symboles s’impose, il convient sans doute de dépasser celle-ci.
Le Temple est dédié à la Sagesse, la Force le soutient, il est décoré par la Beauté, c’est pour tout Franc-maçon, la règle, le fondement de sa démarche. La quête de la Sagesse fonde son éthique ; tel Sisyphe, il roulera sa pierre sans l’espoir d’atteindre jamais le sommet, car la Sagesse n’est pas accessible à l’Homme. Au mieux, au terme d’une longue marche apercevra t-il au loin l’image incertaine d’un de ses premiers sommets.
Quel serait son désespoir si la Force ne le soutenait !
Nietzsche a écrit « tout coup que tu reçois et qui ne te tue pas te rend plus fort » la recherche de la Sagesse est un parcours semé d’embûches. Les pièges de l’existence, le regard des autres, nos propres faiblesses sont autant de coups dont il faut se relever, sans jamais désespérer d’une quête infinie.
Entre le Divin et l’Absurde, la Force est le seul soutien : Force de la foi du croyant en cet Etre suprême, mais invisible, inaccessible, Force simplement de vivre quand comme CAMUS on ne perçoit que le néant.
Cette Quête d’un inaccessible Graal est-elle sans répit pour l’âme de l’infortuné voyageur que nous sommes et qui chemine sachant qu’il n’atteindra jamais le terme ? N’y a-t-il pas d’apaisement ?
La Beauté apaise son esprit.
Si la colonne dorienne soutient le temple dans toute sa simplicité, la colonne corinthienne le soutient aussi bien et apporte le plaisir à l’œil.
Au-delà du plaisir de l’œil, cette dernière est le reflet de la beauté de la Nature, du cadre apaisant qu’elle sait offrir ; c’est l’esprit apaisé que l’Homme peut mener la réflexion propice à la construction de son