La belle et la bête
Matabei vivait à Kobe où il était peintre et designer. Après un accident qui a coûté la vie à une jeune femme et le terrible tremblement de terre de Kobe en 1995, il recherche l’oubli des cris et des regards dans une auberge au pied du mont Jimura. Chez Dame Hison, Matabei va rencontrer des personnages bien étranges.
Osaki Tanako est le jardinier solitaire qui saura captiver Matabei dans son monde où l’art et la poésie sont ses seuls maîtres. Il faudra beaucoup de temps et de patience pour que le disciple comprenne le secret des éventails.
Dans cette auberge le jeune Yu Hi-han et la jeune Enjo vont découvrir les arcanes de l’amour.
Le poisson monstrueux des légendes japonaises va se déchaîner le 11 mars 2011 détruisant tout sur son passage et laissant dans le ciel sa terrible marque invisible.
Matabei saura-t-il ressusciter le legs de son Maître ?
« Mais il ne voulait rien oublier. Comme les éventails d’Osaki, tous ses souvenirs attendaient l’instant d’être dépliés d’un seul geste, dans le jardin des retrouvailles. » p174
Hubert Haddad nous entraîne dans cette aventure avec lenteur et poésie. Il faut se laisser porter pour sentir, entendre et voir les animaux et les plantes nous faire découvrir la douceur et la violence de Dame Nature.
(Présentation : Laurence Wagner)
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Le récit commence à la 1ere personne : c’est Hi-Han qui se présente comme le disciple de Matabei Reien, lui-même disciple d’ Osaki Tanako. Hi-Han va présenter en quelques mots Matabei en s’attardant surtout sur les derniers instants de sa vie dont il a été le témoin. Après une violente dispute qui l’avait fait abandonner son maître alors qu’il n’avait que 18 ans, il était revenu dans la contrée d’Atora bien des années après, alors qu’un séisme venait