La bidonvilisation en 2020
Le programme des Nations Unies pour les Etablissements humains (ONU-habitat) dresse un constat inquiétant dans son rapport sur l’état des villes du monde 2006-2007.
A l’heure actuelle, la terre compte près d’un milliard d’êtres humains entasses dans des bidonvilles, soit près d’un urbain sur trois, souligne le rapport publie tous les deux ans. La population de ces zones urbaines déshéritées augmente de 2,2% par an.
Et le rythme mondial s’accélère : d’ici a 2020, les quartiers des bidonvilles devraient enfler chaque année de 27 millions de personnes supplémentaires, contre 19 millions en moyenne entre 1990 et 2001.
Contrairement aux idées reçues, la vie dans les zones urbaines défavorisées n’est pas meilleure que dans les zones rurales indique le rapport. Pas question pour autant de forcer les habitants à regagner les campagnes, a déclaré Sharad Shan Kardass porte-parole d’ONU-habitat. L’organisme suggère ainsi aux Etats de revoir leur politique qui consiste à aider les campagnes dans l’espoir que les ruraux n’iront pas tenter leur chance en ville {…}
Ce debut d’article paru dans le monde diffuse par l’AFP le 16 juin 2006 introduit le probleme de la bidonvillisation des grandes villes à travers le monde.
Les bidonvilles sont des ‘ghetto’ bâtis pêle-mêle sur un terrain accidenté de plusieurs hectares dans des conditions anarchiques. Il tire son origine de la misère des peuples aux catastrophes naturelles et aux guerres. Le mot bidonville qui veut dire ville ‘bidon’ a connu une évolution. C’est une zone urbaine très densément peuplée, caractérisée par un habitat inférieur aux normes et misérable. Par la suite, cette définition a été reprise en insistant sur les conditions de logement sordide, de surpeuplement, de maladie, de pauvreté et de vice. Récemment, elle a mis en place une définition opérationnelle prenant en compte le manque de service de base, l’habitat, le surpeuplement, les