La bio piraterie
Introduction :
La bio-piraterie, c’est l'appropriation illégitime des ressources biologiques et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones sans leur consentement et sans partage des bénéfices notamment par le biais de brevets. Les bio-pirates sont principalement des pharmaceutiques, agroalimentaires ou encore des cosmétiques qui puisent dans les foyers de biodiversité pour créer des produits supposés « innovants » 1ère Partie : Comment font les bio-pirates
Première étape : la bio-prospection :
Prenons un exemple simple. Un représentant d’une entreprise se rend en Amazonie. Il peut facilement se faire passer pour un touriste curieux et découvrir les usages que les populations locales font des plantes et des fleurs. Il posera des questions, observera les techniques, et pourra ramener un petit échantillon au fond de son sac. C’est la bio-prospection, qui est dans notre exemple la première étape vers la Bio-piraterie.
Deuxième étape : le traitement en laboratoire
Au cours de la deuxième étape, ce touriste bio-pirate confie ses observations et spécimens au laboratoire de son entreprise. Les scientifiques extraient alors le « principe actif » de la feuille ou de la graine rapportée par leur collègue. Ce travail sera bien évidemment facilité par les observations du bio-prospecteur qui en a examiné l’usage par les peuples autochtones, détenteurs d’un savoir très élaboré sur la biodiversité de leurs milieux de vie. Cette étape est très importante, puisque c’est cette petite intervention de l’humain sur la Nature qui donne à l’entreprise un droit de propriété sur ce qui est désormais considéré comme une « invention » humaine.
Troisième étape : le brevet
Cette reconnaissance d’une « invention » constitue la troisième étape. Le droit de propriété intellectuelle, offre en effet un titre dès lors que l’humain a fait preuve de technique pour créer un produit, même si celui-ci est d’origine biologique. Une simple