La bonne poire
La bonne poire mérite d’être mordue. Vous l’imaginez finir dans un sirop de Liège ? Si bon soit-il, il ne reflétera jamais sa splendeur. Non, il faut la mordre, avec plaisir et délectation, et reconnaissance. Quel plus beau cadeau lui fera-t-on que de l’offrir à un enfant et de le voir en sourire, simplement en sourire ? Ou alors, il faut la cuisiner. Mais pas n’importe comment ! Il faut l’habiller respectueusement, la préparer de la plus belle façon qui soit : il faut lui rendre hommage de façon sincère en lui offrant des funérailles dignes de la Belle Hélène. Car Hortense Schneider n’était pas n’importe qui : elle était la cantatrice de l’opérette à succès d’Offenbach « La Belle Hélène », et la rumeur l’envoyait dans le lit de Napoléon III. C’est en son honneur, ou en l’honneur de l’opérette (mais qui rend hommage à qui ?) que ce dessert fut réalisé pour la première fois en 1864 par Auguste Escoffier. Alors si des hommes ont conçu des desserts en