La bruyère caractères
A. Analyse « Arrias » dans le chapitre : De la société et de la conversation « Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c’est un homme universel, et il se donne pour tel : il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle, à la table d’un grand, d’une cour du Nord : il prend la parole, et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent ; il s’oriente dans cette région lointaine comme s’il en était originaire ; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes : il récite des historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu’à éclater. Quelqu’un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur. « Je n’avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d’original : je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu’il ne l’avait commencée, lorsque l’un des conviés lui dit : « C’est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive de son ambassade. » 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Quels sont les éléments qui soulignent l’omniprésence du personnage ? Quels sont les défauts du personnage ? Comment et par quelles figures de style, procédés le personnage est-il caricaturé ? L’auteur juge-t-il son personnage ? Si oui, où et comment ? Quel est le ton du portrait ? Ce genre de personnage existe-t-il encore aujourd’hui ? A votre avis, quelle fut la réaction d’Arrias ?
B. Lecture Des femmes « Il y a des femmes déjà flétries, qui par leur complexion1 ou par leur mauvais caractère sont naturellement la ressource des jeunes gens qui n’ont pas assez de