La bruyère, les caractères, extrait 126 : les paysans
Introduction :
La Bruyère est un auteur classique du 17ème siècle. Il est l’homme d’une seule œuvre, l’œuvre d’une vie. Les Caractères ont été l’œuvre l’ayant occupé de longues années. Ce recueil de portraits a connu 8 éditions de l’auteur puis une neuvième après sa mort. L’auteur parle d’une traduction de l’œuvre « Caractères » de Théophraste -> respect, inspiration puis création propre. Il s’agit d’une œuvre de la littérature morale. En créant un personnage fictif, l’auteur évoque un fait de société de manière didactique, c’est un apologue. La partie XI «évoque les caractéristiques humaines en général. Le portrait 128 mettant en scène des paysans se démarque dans la littérature de l’époque comme dans son œuvre.
Problématique :
Etudier comment, malgré une neutralité apparente se construit en réalité uen critique assez sévère d’une injustice sociale.
Plan : 1) Une perspective générale et universelle 2) Une portrait dépréciatif (dévalorisant, péjoratif) 3) Un auteur malgré tout engagé
1) Une perspective générale et universelle
a) Un ton impersonnel
L’emploi du présent de l’indicatif a une valeur descriptive, c’est un présent de vérité générale qui permet de définir de manière universelle le monde paysan. On observe la présence du pronom « on » qui est impersonnel, l’absence de marque de l’émetteur et du récepteur (pas de « je », « nous », « vous »), le fait que l’énoncé soit coupé de la situation et que les phrases déclaratives soient le plus souvent affirmatives ; par ces procédés on aboutit à une perspective impersonnelle, l’auteur semble comme examiner son sujet de l’extérieur. b) Un thème général
L’auteur aborde une catégorie sociale très nombreuse. Il procède en terme généraux collectifs. Il n’y a pas de personnages, aucune individualité. La catégorie sociale apparait uniquement par périphrases. L’auteur se fait observateur d’êtres qu’il semble présenter de l’extérieur comme en