367 femmes portent une burqa en France Un grand éclat de rire aurait dû secouer la France entière à la lecture d'un tel chiffre et du comptage si précis de nos Rouletabille et Dupont-Dupond de l’espionnage, contre-espionnage, défense et sécurité du territoire, et des articles et commentaires pleins de docte componction et de « raison suffisante ». Mais c’est bien cela le propre de la bêtise : ne pas être capable de la moindre mise à distance, de la plus petite puissance d’écart, ou, exprimé autrement : de tout prendre pour argent comptant (un autre philosophème de la vie ordinaire), sans même se poser la moindre question. Est-ce vrai ? Mais de qui se moque-t-on ? Qui manipule qui ? Pourquoi, subitement, un tel sondage et des chiffres aussi précis ? Dans « Le courrier du jour » du quotidien le Monde daté du vendredi 7 août 2009, un lecteur, Gilles Faÿsse, vivant à Issus (Haute-Garonne), a proposé un billet remarquable. Je me permets de le reproduire pour que nous en tirions la principale leçon : aiguiser son esprit critique, pratiquer le doute cher à Socrate et la suspension du jugement des philosophes sceptiques, tant qu’il n'est pas possible d’avoir des « idées claires et distinctes » sur telle ou telle question (Descartes). En se préservant de ces conclusions qui, en voulant clore, enferment et ... rendent stupide. « Seul l’imbécile a réponse à tout », disait déjà Voltaire. « La réponse est le désespoir de la question », notait, de son côté, Maurice Blanchot. Pourquoi tant de bruit, de gesticulation, d'hystérie médiatique ? Cela ne participerait-il pas de cette politique de la peur qu'affectionne tant la caste qui nous gouverne afin de maintenir les citoyennes et les citoyens dans un état de « servitude volontaire » (La Boétie) ? Peut-être, dans la mesure où les peurs sont un moyen de contrôle et de soumission. Mais cette réponse est-elle pour autant satisfaisante ou suffisante ? Je pose une question, mais je n'ai pas de réponse. Le présent est