La cafetière
La description met en scène un ameublement d’époque
Le narrateur au début du récit découvre la chambre que son hôte propriétaire "d’une terre au fond de la Normandie" lui a attribuée.
L’étude des lignes 20 à 35 dans les Classiques Larousse montre aux élèves l’effet de réel que peut créer une accumulation d’objets.
On peut leur demander de retrouver les éléments qui identifient précisément les objets, puis d’analyser les interventions du narrateur.
La présence des objets prend ici une visée documentaire, le vocabulaire est précis, voire savant: les meubles sont datés "temps de la Régence", classés dans un style "rocaille", attribués à un artiste précis "les dessus de porte de Boucher". Les énumérations ne semblent laisser aucun vide, le narrateur insiste sur l’impression d’encombrement: "les meubles surchargés d’ornements de rocaille", "la toilette couverte de boîtes à peignes", "deux ou trois robes de couleurs changeantes, un éventail semé de paillettes d’argent, jonchaient le parquet". De plus, chaque objet semble porter d’autres objets comme les "boîtes à peignes". Le narrateur renforce leur présence par un jugement esthétique: "les meubles surchargés [...] du plus mauvais goût", "les trumeaux des glaces sculptés lourdement". Une phrase, banale, vient ancrer l’objet dans le réel: "après que le domestique déposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaité un bon somme".
Enfin ces objets nient le passage du temps; "on aurait pu se croire au temps de la Régence", "la toilette [...] paraissait avoir servi la veille", "une tabatière [...] pleine de tabac encore frais". La description se fait ici