La cedeao
Dès 1978, la Cédéao se dote de prérogatives diplomatiques et adopte un pacte de non-agression pour aider au maintien de la paix dans la zone.
En 1990, la Cédéao met en place un groupe pour contrôler l'application de cessez-le-feu, l'Ecomog (Economic Community of West African States Cease-fire Monitoring Group). Ce groupe de supervision devient rapidemment le bras armé de la communauté.
Le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone fournissent les contingents militaires. Les interventions sont décidées lors de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, la plus haute instance de décision de la Cédéao.
Pour pacifier la région, la Cédéao tente également de contrôler la fabrication et le trafic des armes en tenant un registre des armes et en organisant un programme de contrôle du port des armes légères dans la région ouest-africaine. Sous son impulsion, le Liberia et le Mali ont ainsi organisés une collecte et une destruction des excédents d'armes dans leur pays.
Interventions militaires
Au Liberia, en août 1990, quelques mois après l'attaque du mouvement rebelle de Charles Taylor, la Cédéao envoie 20 000 hommes. C'est la première intervention de l'Ecomog, qui réussit finalement à rétablir la paix dans le pays au bout de sept années d'occupation. Après une nouvelle rébellion en 2003, une nouvelle mission de la Cédéao, l'Ecomil, est dépêchée à Monrovia, s'achevant par la démission de Charles Taylor et son départ en exil. Limitée à quelque 3 500 hommes, l'Ecomil ne peut se déployer dans l'ensemble du pays et transfère son contingent à l'ONU.
En Guinée-Bissau, l'Ecomog envoie quelque 600 hommes en février 1999 pour mettre un terme une