La CEDH dans le droit interne
Cass.AP 29 juin 2010, n° 10-40001 et 10-40002
Il a été établit que pour assurer la bonne administration du droit, le respect de la hiérarchie des normes est supposé fondamental. Le contrôle de ces normes appartient au conseil constitutionnel qui veille à la conformité de celles ci à la constitution: c'est le contrôle de constitutionnalité mais également au respect des dispositions internes par rapport traités internationaux: c'est le contrôle de conventionnalité. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, il est reconnu à toute personne qui est partie à un procès de soutenir qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la constitution garantit: c'est la question prioritaire de constitutionnalité.
Il s'agit d'un arrêt de la cour de Cassation en assemblée plénière du 29 juin 2010; en l'espèce, deux ressortissants étrangers en situation irrégulière contrôlés en France en application de l'art 78-2 du code de procédure pénale se sont vu signifié, par un arrêté préfectoral leur reconduite à la frontière ainsi que leur maintien en détention. Devant le juge des libertés, Les intéressés soutiennent que l'art 78-2 du code de procédure pénale est contraire à l'art 67 du traité de Lisbonne et soulèvent par ricochet une question prioritaire de constitutionnalité en soutenant également que l'art 78-2 du code de procédure pénale est contraire à la Constitution en son art 88-1, faisant état de l'engagement de la république Française au terme duquel elle participe à l'union européenne, conférant ainsi selon eux une valeur constitutionnelle au traité de Lisbonne et donc à l'art 67 du dit traité. Le juge des libertés transmet par ordonnance la question devant la cour de Cassation le 25 mars 2010. Le 16 avril 2010, la cour de cass renvoi la question à la CJUE. le 27 juin 2010 la CJUE renvoie sa décision à la cour de Cassation qui, réunie en assemblée plénière décide qu'il n'y a pas lieu à renvoyer au