la Cellulite
2011
co-fondateurs
Chapitre
52
Cellulite cervico-faciale
Ch. BERTOLUS
Points essentiels
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Les cellulites graves d’origine dentaire peuvent survenir chez des patients jeunes, en bonne santé, sans immunodépression.
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La fièvre est inconstante, son absence ne doit pas rassurer.
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L’examen de la cavité buccale peut être normal, en cas d’infection sur une dent incluse.
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La prise d’antiinflammatoires non stéroïdiens est, en soi, un facteur de risque de développer une cellulite grave.
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Le trismus serré et l’œdème du plancher sont les deux autres facteurs de gravité des cellulites mandibulaires.
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Les cellulites mandibulaires graves diffusent vers les VADS, avec un risque d’arrêt respiratoire par compression, et vers le médiastin, avec un risque de médiastinite. ■
Les signes de compression des VADS sont l’orthopnée et la dysphagie totale, et non la désaturation en O2, qui ne survient que très tardivement.
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Les cellulites maxillaires graves diffusent vers le massif facial, avec thrombose infectée de la veine faciale, et risque de thrombose suppurée du sinus caverneux. Correspondance : Dr Chloé Bertolus, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et Université Paris 6, 47-83, bd de l’Hôpital, 75013 Paris.
CELLULITE CERVICO-FACIALE
593
URGENCES
2011
co-fondateurs
Les cellulites cervico-faciales représentent un groupe d’infections fréquentes, prenant des aspects cliniques variés. Leur pronostic est, en général, excellent, mais certaines formes malignes engagent le pronostic vital.
Elles ont, entre autres caractéristiques, la particularité de toucher des adultes jeunes et en bonne santé, et de les conduire parfois en réanimation « pour une simple carie dentaire ».
L’évaluation de leur gravité repose essentiellement sur l’appréciation clinique, qui doit donc être particulièrement rigoureuse.
1. Épidémiologie