La cerisaie
La Cerisaie est la dernière œuvre théâtrale qu' Anton Tchekhov, médecin et dramaturge russe, écrit avant sa mort en 1904. Véritable description de la société russe de la fin du XIXème siècle, elle narre l'histoire d'une propriété appartenant Lioubov Andriéevna , héritière ruinée par un train de vie inadapté à sa condition financière. La pièce s'ouvre sur le retour de la jeune femme après 5 ans d'absence. En compagnie de son frère Gaev elle se remémore le passé. Rien ne semble avoir changé depuis l'âge d'or de son enfance. Pourtant rien n'est plus comme avant. Lioubov a dilapidé son héritage , et la propriété ne rapporte pas. Nous nous proposons d'étudier la confrontation des personnages, à la fois liés entre eux et liés à la cerisaie, avec le bouleversement de leur situation personnelle. Lopakhine, un nouveau riche, ouvre le balle. Dans l'ancienne chambre d'enfant, il converse avec Douniacha, la femme de ménage. Il attendent l'arrivée de Lioubov et nous découvrons l'ancien « petit moujik » dans l'intimité car il se confie. Aujourd'hui il est très riche, c'est un parvenu: il étale sa richesse car il a beaucoup travaillé pour en arriver là. Malgré tout il dit avec mélancolie que « tout ce [qu'il a] c'est d'être riche » : il n'est pas cultivé et le regrette. Les temps silence témoignent du fait qu'il part dans ses pensées. Il a conscience de ses limites et les déplore. Tout ceci dénote une certaine profondeur dans le personnage. Il évoque aussi un souvenir: un jour que son père le violente dans la cour de la Cerisaie, Lioubov le soigne. Elle oublie un temps son statut de maîtresse pour s'occuper d'un adolescent qui souffre. Elle le touche, on imagine qu'il est fasciné voir amoureux. Il y a donc une certaine ambiguïté. Elle se veut maternelle, mais ne se rend pas compte qu'elle le séduit, le jeune homme est rassuré mais meurtrit par ces mots « petit moujik ». Lioubov fait son entrée. Elle apparaît affectueuse et démonstrative de son attachement envers ceux