La cerisaie
Comment, au vu de l’étude de la pièce (conduite de l’intrigue, des personnages, ressorts dramatiques, subtilités langagières…) ce jugement vous semble-t-il rendre compte de la complexité et de la modernité de La Cerisaie ?
Vous avez ici un présentation type d’un sujet d’examen : dans la manière de formuler la question, le jury donne des pistes pour le traitement du sujet.
Voici des suggestions, non rédigées, non détaillées : la citation commence par indiquer ce que la pièce n’est pas, avant de donner sa propre définition. Il s’agit, en quelque sorte, de commenter ou de dialoguer avec le sujet.
I – nous avons ici affaire à une opinion surprenante, car on n’a que trop tendance à voir la C. exclusivement comme une fin de partie. De fait, on insiste sur bien des éléments qui vont dans ce sens :
a) le sujet même, l’enjeu = la vente la fin du domaine est annoncée dès le début la progression dramatique ne comporte aucune surprise
b) la vente marque pour tous les personnages la fin d’un monde ils partent à la fin dans toutes les directions
c) un nouveau contexte économique, une classe sociale en remplace une autre : c’est l’interprétation historico-socialo-marxiste, très souvent utilisée
II – à rebours, Zadek va au-delà de cette lecture historique et sociale. Il insiste sur la dimension existentielle de la pièce, tout en ne séparant pas la mort de la vie
a) alors même que l’on a plutôt tendance à voir la mort omniprésente : le cycle naturel est interrompu, les cerisiers sont coupés, Firs meurt b) or, le domaine de la cerisaie est bien le lieu de la vie ET de la mort : le domaine est indissociablement lié à la mort de l’enfant, de