La chétienté médiévale
La croisade est d'abord un mouvement religieux dont le but est d'arracher aux musulmans turcs la Terre sainte de Palestine où avait vécu le Christ. Ceux qui partaient devaient coudre une croix d'étoffe sur leurs vêtements, d'où leur nom de croisés.
D'autres préoccupations politiques et économiques s'ajoutèrent à l'esprit d'aventure d'une noblesse dont les chefs espéraient conquérir royaumes et principautés.
Les croisades en Terre sainte
En 1095, à Clermont, le pape Urbain II appelle les fidèles à libérer la Terre sainte. Une première vague de croisés, constituée de gens du peuple sous la direction du moine Pierre L'Ermite, est massacrée par les Turcs.
En revanche, les chevaliers venus surtout de France réussissent à prendre Jérusalem en juillet 1099. Ils créent quatre Etats latins où ils imposent le système féodal. Les moines-soldats (les Templiers, les Hospitaliers, les Teutoniques) assurent leur défense en bâtissant de puissants châteaux forts.
Krak des Chevaliers Mais dès le milieu du XII° siècle, les chrétiens ont beaucoup de mal à repousser les attaques musulmanes. Ils font appel aux chevaliers d'Occident qui organisent, au long des XII° et XIII° siècles, sept croisades pour venir à leur secours ; mais Jérusalem est reprise en 1187 par le sultan Saladin. Avec la chute de Saint-Jean-d'Acre en 1291, les Etats latins disparaissent. C'est la fin des grandes croisades.
Ces croisades ont permis aux Occidentaux et surtout aux marchands italiens de contrôler le commerce en Méditerranée orientale. Par ailleurs, elles ont développé chez les musulmans l'image d'un Occident agressif.
L'expansion en Europe
Alors qu'elle échoue en Orient, la chrétienté remporte sur les musulmans d'éclatantes victoires en Occident. La Sicile est libérée au XI° siècle. La Reconquista de l'Espagne est menée par les rois d'Aragon, de Castille et de Navarre ; ils sont soutenus par des chevaliers bourguignons, gascons et poitevins,