La chanson de mal aimé guillaume apolinnaire

1365 mots 6 pages
Paris, célébré par les poètes, depuis Villon et sa Ballade des femmes de Paris jusqu’à Prévert et sa Chanson de la Seine, a servi de cadre à bien des errances et à bien des mélodies, comme si la capitale française avait sa musique si particulière en harmonie avec les états d’âme des artistes. Guillaume Apollinaire, dans La Chanson du mal aimé (1913), déambule aussi dans Paris, en proie au mal d’amour. Amoureux éconduit de Annie Playden, une jeune Anglaise rencontrée en Allemagne, il cherche dans ce décor urbain des résonances avec sa peine et un divertissement contre sa douleur. Comment le poète amoureux associe-t-il dans son poème-chanson le topos du dépit amoureux au thème de l’errance et de la célébration de la ville ? Nous examinerons d’abord son parcours poétique en symbiose avec Paris puis les particularités de son chant d’amour déçu.

I) Un itinéraire erratique dans un Paris au diapason de l’état d’âme du poète

A) Errance poétique

- Errance, le terme figure dès le quatrième vers : « J’erre à travers mon beau Paris ». L’assonance interne en [εR] souligne encore cette démarche au hasard et sans but.

- Errance poétique, aussi, d’un poème non ponctué, signe de l’abandon des limites, des repères. Le poème, comme le vagabondage parisien, est placé sous le signe de la lyre et du soleil, attributs d’Apollon le dieu grec de la poésie, paronyme d’Apollinaire : « Juin ton soleil ardente lyre ».

- Cette déambulation est cependant équilibrée, tranquille. Les quintils sont réguliers, avec des octosyllabes plus légers que des alexandrins et des rimes alternées. La marche dans la ville a un effet apaisant et inspirant sur le poète.

- Le poète se promène au rythme du temps qui s’écoule lentement comme « Les dimanches s’y éternisent ». Cependant, si on observe les premiers mots des trois premières strophes (Juin … Les dimanches … Soirs de Paris), le temps semble s’amenuiser et l’électricité est le nouveau soleil poétique des soirs de Paris : « Juin ton

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