La charte de déontologie des ministres
Les premières lignes du Rapport Jospin intitulé Pour un renouveau démocratique dresse le portrait sombre des relations entre le citoyen et les gouvernants :
« La République, parce qu'elle repose sur l'adhésion à un ensemble de valeurs collectives fondamentales et sur la confiance des citoyens dans leurs institutions, doit prendre en compte les exigences nouvelles de la société, pour prévenir le risque d'une remise en cause du contrat social et éviter que les citoyens ne se détournent de la vie démocratique. Un tel risque existe aujourd'hui car notre démocratie traverse une crise de confiance. »
Il faut instituer une morale publique. Le mot d'ordre : la confiance.
Il faut dire que la mise en cause du personnel politique n'est pas récente. Il nous suffirait de nous replonger dans l'histoire de la III République pour voir que la corruption et les mœurs douteuses étaient déjà dans le comportement de certains gouvernants.
Mais notre société contemporaine exige aujourd'hui des règles éthiques, des principes de bonne conduite et la véritable institution d'une politique de déontologie pour Jean Marc Sauvé, vice-président du Conseil d'État, même pour le métier politique. Plusieurs raisons à cette impératif de vertu; notre société actuelle est caractérisée par des interactions de plus en pus poussées entre le monde politique et le monde économique, conduisant à une multiplication de situations de conflits d'intérêts, largement médiatisées, relayées par une culture de la transparence. Comment la confiance peut-elle être maintenue alors que l'image donnée de l'homme politique est celui qui couvre des pratiques douteuses alors que c'est à lui à qu'il revient de servir l'intérêt général ? Servir cet intérêt général, utiliser les deniers publics n'est pas un privilège mais une obligation à respecter. Le citoyen est placé en situation de suspicion généralisée.
Il n'est plus possible d'éluder, de fermer les yeux sur de tel enjeux. Au contraire, il