La charte des valeurs québécoises
Depuis quelques semaines, le sujet de prédilection de plusieurs discussions enflammées pleines de divergences d’opinion est sans aucun doute la dernière proposition officielle du gouvernement du Québec.
Effectivement, la Charte des valeurs québécoises a offensé plus d’un citoyen, tout comme elle en a animé bien d’autres. Quelles sont les raisons pour lesquelles son adoption devrait être définitive au sein du Québec ?
Dans cet essai, j’expliquerai les trois principaux arguments des meilleurs défenseurs de la Charte : le respect de la liberté fondamentale de religion, l’égalité entre les différents groupes (comme l’égalité homme-femme), et l’obligation de neutralité de l’État.
LA LIBERTÉ FONDAMENTALE DE RELIGION
Premièrement, l’adoption de la Charte des valeurs québécoises devrait être définitive au sein du Québec car la liberté fondamentale de religion est pleinement respectée. Il est capital de comprendre qu’il y a une différence marquée entre les croyances et les pratiques. « Si le respect dû aux croyances est absolu, celui dû aux pratiques ne l’est pas et l’on peut valablement encadrer l’expression des pratiques religieuses si cet encadrement se justifie comme raisonnable dans son contexte et compte tenu du respect des droits d’autrui ». Le contexte ici présent est l’État ainsi que ses représentants, qui ont un devoir de neutralité absolu. Cette loi n’empêcherait donc pas les religieux de croire, mais seulement de pratiquer dans l’exercice de leurs fonctions, c’est-à-dire entre 9h et 17h.1
Dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, article trois du chapitre 1 – Libertés et droits fondamentaux, il est très clairement écrit : « Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association ». Il n’est pas spécifiquement mentionné que le port de