La charte du mandé et de kuruganfuga : première constitution africaine ou universelle ?

4408 mots 18 pages
Depuis l’indépendance à nos jours, les anciennes colonies françaises continuent à se battre pour faire de la constitution de 1958 leur héritage constitutionnel. Mais en revoyant l’histoire africaine, n’a-t-on pas le droit de se demander si les droits affirmés par la chartre du Mandé proclamée en 1222 par Soudjata KEITA, empereur du Mali, et celle de Kuruganfuga en 1235, ne sont pas d’une étonnante modernité ponctuée d’une troublante actualité ? Peut-on toujours demander d’une façon péremptoire aux africains de continuer à importer leur constitution de l’ancienne métropole ? Cette chartre de Mandé pourrait-elle ou devrait-elle inspirer aujourd’hui les constituants, les juges et les élus des pays du continent africain ?
La réponse à toutes ses questions se trouve dans l’instabilité constitutionnelle qui gangrène la plupart de ces pays depuis l’indépendance à nos jours. Ainsi au « bougisme » constitutionnel cher à Abdoulaye Wade au Sénégal, qui n’a pas hésité à modifier la constitution sénégalaise seize fois en 10 ans, aux coups d’états constitutionnels et aux dévolutions monarchiques constitutionnelles a donc succombé le mot d’ordre « Touche pas à ma Constitution » du 23 juin 2011 au Sénégal.
Ceci montre à l’évidence que ces constitutions héritées de la colonisation étaient loin de satisfaire aux attentes de nos populations. Elles paraissent être une nouvelle forme de colonisation qui ne dit pas son nom. Nouvellement indépendants et fragilisés par des frontières héritées de la colonisation, ces pays se sont faits forts de considérer que le seul legs hérité de l’ancien colonisateur était positif.
L’évolution politique et institutionnelle de ces pays, jalonnée d’instabilités qui paraissent insurmontables, montre que les pays dits émergents sont ceux-là même qui ont réussi leur indépendance en s’inspirant en grande partie de leur héritage culturel et politique spécifique. Que ça soit dans l’élaboration de leur constitution, l’éducation des populations et la gestion

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