En 1835, Stendhal affirme : « Le roman doit raconter, c’est là le plaisir qu’on lui demande. La dissertation, la recherche ingénieuse à La Bruyère sont des dégénérations ». Il était surement loin de se douter, à cette époque, que La Chartreuse de Parme serait la source de multiples critiques lui reprochant un structure narrative trop lâche et superficiel et un manque certain d‘unité. Balzac le premier lui écrivit dans leurs nombreuses correspondances à propos de La Chartreuse : « Les Del Dongo père et fils, les détails sur Milan, tout cela n’est pas le livre : le drame est à Parme, les principaux personnages sont le prince et son fils, Mosca, Rassi, la duchesse, Palla Ferrante, Ludovic, Clélia, son père, la Raversi, Giletti, Marietta. […] Ainsi l’ouvrage de perdrait rien à ce que Blanès disparut entièrement. J’irai plus loin et ne transigerai point devant cette belle œuvre sur les vrais principes de l’Art. La loi dominatrice est l’Unité dans le composition : que vous placiez cette unité, soit dans l’idée mère, soit dans le plan, sans elle il n’y a que confusion. […] » Il est clair que Balzac reproche à Stendhal son manque d’Unité dans son roman et une certaine confusion justement induit par l’absence d’un plan fondateur qui régirait le roman selon des bornes romanesques. De plus, Balzac semble vouloir que Stendhal recentre son intrigue sur certains personnages qu’il estime essentiel et central au récit. Il reni l’importance du personnage de Blanes tout comme il désapprouve l’incipit incroyablement riche en source historique qui retrace l’entrée des Français à Milan. Selon lui, ce genre de détails ne peuvent que semer la confusion dans le récit et nuire à l’unité de l’œuvre. Mais Stendhal ne cédera pas et gardera son récit intacte. Il possède un certain art de conter qui lui est cher, qui témoigne justement de son génie. Stendhal offre avec la Chartreuse, un roman d’aventure linéaire aux multiples rebondissement laissant le lecteur dans un suspense permanent. C’est