La chasse constituait à l'origine une nécessité vitale pour l'homme. Au fil du temps, elle est devenue un loisir. Mais de nos jours entre chasseurs et anti-chasseurs, la chasse est-elle devenue une passion ou une pratique désapprouvée ? A travers un corpus de 4 documents, composé d’un extrait de roman intitulé Raboliot, d’une déclaration d’un chef indien, d’une interview de sociologues issus du CNRS et de documents statistiques, nous verrons dans une première partie que la chasse est une passion, un loisir, une tradition puis dans une seconde partie qu’elle est devenue une pratique non approuvée par les anti-chasseurs.

Tout d’abord, il existe des chasseurs passionnés, comme le raconte Maurice Genevoix dans son roman intitulé Raboliot paru en 1925. Il parle d’un chasseur braconnier Raboliot qui obéit à son besoin de chasse nocturne. Chaque soir, il chasse par plaisir, par obsession, il en a besoin.
Dans les documents statistiques parus dans Science et Nature en octobre-novembre 1998, 36% des personnes interrogées sur « la chasse est un loisir comme un autre » sont plutôt d’accord contre 16% qui sont plutôt pas d’accord.
Bien qu’il existe la chasse à courre, à tir, à l’arc, il existe également autant de profil type de chasseurs et tous sont passionnés. Comme le souligne l’interview de Monique et Michel Pinçon, intitulé « Un monde déserté par les classes moyennes », publié dans Science et Avenir en février 1999, pour les chasseurs la chasse est un lieu où prédomine la loi de la jungle. C’est une lutte entre prédateurs où l’animal est la seule ressource naturelle et est donc exploitable.
Revenons aux documents statistiques, où 35% des personnes interrogées sont plutôt d’accord pour dire que la chasse est une tradition dans certaines régions et qu’elle ne doit pas être remise en cause. Ainsi dans son interview, Monique Pinçon, parle du milieu de la chasse à tir très contrasté comme par exemple dans la Meuse où des forêts communales sont gérées uniquement par