En 1877, Maupassant fût atteint de la syphilis. Dans un premier temps, la maladie l’handicapa seulement physiquement. Il en contra les effets en consommant de l’éther, une substance ayant des effets hypnotiques. Éventuellement, cette maladie s’attaqua à ces capacités intellectuelles et l’amena même à souffrir de troubles mentaux. Victime d’hallucinations par moments, Maupassant côtoya la folie pendant plusieurs années. C’est d’ailleurs pendant cette époque qu’il publia de nombreux contes abordant des thèmes absurdes parmi lesquels on retrouve «La Chevelure», publié en 1884, qui sera sujette à l’analyse littéraire ci-dessous. Ce conte se déroule dans un asile où un médecin propose au narrateur de faire la lecture du journal qu’un des patients a écrit avant d’être interné pour un cas de folie macabre. Ce fou y décrit comment son obsession pour une natte de cheveux qu’il a trouvé dans un meuble ancien évolue. Il devient complètement obnubilé par la chevelure et finit même par imaginer la femme qui la portait autrefois. Son état mental devient si instable qu’il est remarqué et enfermé à l’asile. Le personnage du fou sera analysé dans les prochaines lignes.
Le fou est le personnage principal du conte «La Chevelure». En effet, c’est son journal qui est lu par le narrateur. C’est un personnage complexe et étrange qui a un comportement déstabilisant. Premièrement, ce dément ressent une attirance particulière et presque sensuelle envers les objets du passé. Il se rend chez un antiquaire et achète un meuble vénitien puis le ramène chez lui. Il le contemple tendrement et plaint ceux qui ne connaisse pas ce bonheur : «On le caresse de l’œil et de la main comme s’il était de chair […]. (Maupassant, 2006, p.68) Cette comparaison démontre le comportement affectif qu’a le personnage envers le meuble et les autres objets d’époque. Le fou leur confère des caractéristiques humaines, il décrit ici le meuble comme une personne à part entière que l’on peut caresser et pour qui on