La chine du 21ème siècle
François Gipouloux Edition Armand Colin France, 2005 (241 pages)
1. Présentation de l’auteur.
Fançois Gipouloux était conseiller commercial adjoint à l’Ambassade de France à Pékin de 1983 à 1986. En 1993, il est directeur de recherche au CNRS et chercheur invité à l’université Tsinghua à Pékin (Ecole publique de police et management). Il enseigne à l'Ecole des Hautes Études en Sciences sociales et à l'Université de Paris III. Spécialiste de l'économie chinoise, il bénéficie d'une expérience de terrain de 15 ans en Asie (Chine, Japon, Hong-Kong). Il est également l’auteur de La Chine vers l'économie de marché ?: La longue marche de l'après Mao (1993) , ou encore, La Méditerranée asiatique : Villes portuaires et réseaux marchands en Chine, au Japon et en Asie du Sud-est, XVIe-XXIe siècle (2009).
I. Résumé.
1. La transition inachevée.
Si les ressources avaient été allouées par le marché, l’investissement ne se serait pas porté vers l’industrie lourde, mais vers les industries légères, faiblement consommatrices de capital et employant beaucoup de main d’œuvre. La Chine aurait alors pu développer son avantage comparatif dans une économie ouverte et concurrentielle. C’est pour maximiser la mobilisation des ressources affectées à une industrialisation intensive en capital que l’on alla à rebours de la tendance du marché et que l’on établit un système de planification centralisé.
La crise du modèle soviétique en Chine est du au fait qu’il crée peu d’emploi, alors que la Chine est pourvue d’une abondante main d’œuvre, et consomme beaucoup de capital alors qu’il reste rare.
Lorsque les réformes débutent en 1978, la Chine est encore l’un des pays les plus pauvres du monde avec les trois quarts de la population chinoise vivant dans les milieux ruraux. La politique réformatrice consiste au relèvement des prix d’achat par l’Etat