La chrétienté au moyen âge
1. L'affirmation du pouvoir de l'Église et l'organisation du clergé catholique
Le 10e siècle est marqué par une période de crises (développement des hérésies, peurs engendrées par la fin du millénaire…) et par les difficultés vécues par l’institution ecclésiastique : récurrence de la simonie (c'est-à-dire la vente de charges, de fonctions au sein de l’Église), du nicolaïsme (le mariage ou concubinage des prêtres). Il s’agit pour l’Église de faire face à ces difficultés, d’assurer l’unité des Chrétiens et d’affirmer son autorité.
a. L'affirmation du pouvoir de l'Église
L’état inquiétant de l’Église suscite une réaction qui commence sous le pontificat de Nicolas II et se poursuit sous celui de Grégoire VII.
Grégoire VII, pape entre 1073-1085, est l’un des souverains pontifes les plus importants de l’histoire. Il succède à Alexandre II en 1073. Il entame dès lors une réforme essentielle nommée réforme grégorienne.
La priorité est donnée au rétablissement d’une vie digne dans le Clergé. Il prend ainsi des mesures contre le nicolaïsme et la simonie. Les oppositions à l’institution, les croyances jugées hérétiques, sont réprimées. Grégoire VII interdit également l’investiture des évêques par des laïcs (querelle Henri IV)
b. L'organisation du Clergé
Le Clergé a pour vocation d’encadrer les fidèles et d’assurer l’exercice des sacrements et la diffusion des Évangiles. Il faut distinguer deux clergés :
- le Clergé séculier vit « dans le siècle », au contact permanent des fidèles. Il s’organise de façon pyramidale : la hiérarchie est dominée par le pape qui dirige l’Église. L’espace de la Chrétienté est ensuite divisé en circonscriptions plus ou moins importantes qui sont sous l’autorité de religieux spécifiques. L’archevêque dirige un groupe de diocèses, l’évêque est à la tête du diocèse qui lui-même est divisé en paroisses, divisions de base, sous l’autorité d’un prêtre.
- le Clergé