La chrétienté médiévale
Les trois siècles dont il est question ici correspondent à une période qu'on appelle «beau Moyen Âge». Ils se rapportent à une région qualifiée par ses habitants de «chrétienté occidentale», par opposition à la chrétienté byzantine et orientale (la notion d'Europe n'apparaîtra qu'au XVe siècle).
De l'An Mil qui voit la naissance des principaux États actuels au début de la guerre de Cent Ans, cette chrétienté connaît de grandes transformations, tant économiques qu'intellectuelles, artistiques et politiques. Notre civilisation en est le fruit.
L'un des moteurs de ces transformations est l'Église catholique, dont le chef spirituel est le pape. Elle est d'autant mieux respectée que la population communie dans une foi profonde et sincère, quoique entachée de violences et de superstitions.
L'Église, qui se veut à la charnière entre la société humaine et Dieu, est en réalité très impliquée dans les affaires séculières («du siècle»). Elle est même un acteur majeur de l'Histoire du Moyen Âge.
Le christianisme est une des trois religions monothéistes au monde avec l'Islam et le Judaïsme. C'est une des religions les plus pratiquées dans le monde (Deux milliards de Chrétiens). La civilisation occidentale est très largement imprégnée par le christianisme : monuments, fêtes, calendrier, art (sculpture, littérature, peinture), prénoms ...
Les limites exactes du Moyen Âge ainsi que le découpage en différentes périodes sont discutées et font encore l'objet de débats entre historiens. En effet, un événement unique ne peut jouer qu'un rôle symbolique dans un changement d'époque, qui est en fait un processus. D'autres historiens, tel le médiéviste Jacques Heers, remettent en question un découpage arbitraire opposant une période noire et décadente des temps féodaux à la Renaissance, période par définition de renouveau et de progrès5.
Le début du Moyen Âge est généralement situé vers 500 ; plusieurs dates symboliques ont été proposées par les