La chute de berlin
Le 12 janvier 1945, les Soviétiques déclenchent une offensive massive (de la Baltique aux Carpates), sous le commandement des maréchaux Tcherniakovski (3e Front biélorusse), Rokossovski (2e Front biélorusse), Joukov (1er Front biélorusse) et Koniev (1er Front ukrainien). Staline joue de la compétition entre ces généraux pour leur faire réaliser les avances les plus foudroyantes. En outre les forces allemandes sont concentrées sur le front ouest en raison de la bataille des Ardennes. En dix jours, la Wehrmacht (Groupe d'armées Vistule) est détruite, et l'Armée rouge conquiert l'essentiel de la Pologne d'avant 1939, s'empare des zones industrielles vitales de la Silésie et de la plus grande partie de la Prusse-Orientale, et atteint l'Oder (future frontière germano-polonaise) à Custrin.
Hitler, dont la condition physique s'est considérablement dégradée depuis l'attentat du 20 juillet 1944, ordonne, comme toujours, à ses généraux de ne plus reculer et de contre-attaquer. Ses analyses sont complètement déconnectées de la réalité, il ne paraît pas se rendre compte que chaque armée allemande nominale a en fait tout au plus la valeur combative d'une division. Il se brouille régulièrement avec Heinz Guderian, chef d'état-major pour le front de l'Est qui lui tient tête en vain, jusqu'à son remplacement fin mars par le général Hans Krebs3.
En pénétrant sur le sol allemand, les troupes soviétiques ont propagé la panique parmi les populations allemandes des provinces de l'Est.